En 1982, à la demande de Georges Charbonnier, Marie Baranger, artiste de renommée internationale, décore la « salle Levant » située au premier étage du bâtiment principal, par une fresque représentant symboliquement les religions du monde.
« La composition de la fresque a été recherchée dans un sens œcuménique ; c’est pourquoi son harmonie est construite sur deux schémas d’une symbolique universelle : le carré et le cercle, qui se développent selon la symétrie qui se trouve ailleurs que dans l’art sacré chrétien. Ces dessins géométriques sont le signe de l’instinct religieux présent en chaque homme.
Le vert symbolise l’eau ; le bleu : la terre ; le rouge et le jaune : le feu et la lumière. Le cercle symbolise le ciel, la plénitude ; le carré symbolise la terre et l’universel ; la spirale signifie la vie.
Le rayonnement vers un centre montre l’unité dans la multiplicité, l’arbre de la vie cosmique ou de la connaissance. Le croissant de lune et l’étoile de l’islam évoquent le cosmos
Les formes géométriques ordonnent et structurent le chaos. Elles suggèrent l’union et la séparation, l’immanence de Dieu. Au centre le motif circulaire souligne une inscription en arabe kouffique, répétée trois fois et en trois couleurs ; elle évoque le Dieu unique, clément et miséricordieux du Coran, et le Dieu trois fois saint des Chrétiens, Dieu unique en trois personnes. Dans le soufisme, le cercle, son rayon et son centre expriment le point de contact possible entre l’individu et le principe divin. En dessous, le Mihrab, en direction de la Mecque, niche concave brune, rappelle également la place de la Thora dans la synagogue juive. En bas, les bassins d’ablution présents dans les mosquées pour le rituel avant la prière. A droite le minaret évoque l’appel à la prière. A côté, le symbole de l’arbre de vie, arbre cosmique repris ailleurs dans la fresque … »
Article de la Nouvelle République d’avril 1982
Article de Centre-Presse du 23 février 2003
Cette salle, initialement salle de prière interconfessionnelle, est actuellement une salle de réunion.
En 2002, à la suite d’un sinistre au plafond, la fresque est restaurées par Jean-Jacques JOLINON :
Article de Centre-Presse du 30 juin 2012
En avril 2023, la fresque abîmée par les passages et les chocs de chaises est à nouveau restaurée par Mohamed DJADAOUI, Delphine PICHEREAU et Sandrine COCHARD :
Pour protéger la fresque, une rambarde a été réalisée en août 2023 par Caroline BILLAUD, du collectif d’artistes ZoProd.
Pour financer la rénovation et la protection, nous avions lancé un appel à financement participatif. Merci aux 27 donateurs et donatrices qui ont permis la rénovation de cette œuvre, symbole fort de l’ouverture à la diversité !